Le vernissage aura lieu le Mercredi 17 Mai 2017 de 18h00 à 23h00
Exposition du 18 mai au 3 juin
GALERIE BERT – 31, rue de Penthièvre – 75008 Paris

Lu Yi-Ling a récemment visité l’Italie et en a rapporté de vibrants paysages intérieurs, irréels et aériens fruits de l’envoûtement du voyage et la découverte émerveillée de lieux qui ne sont que surprise et invitation à la méditation : de cet itinéraire italien est née une moisson éblouie, une musique intérieure en forme de rêverie paisible.

Chaque encre de Lu Yi-Ling est un univers en soi, un petit carré qui montre tout un monde de poésie et de rêve, univers intime et sans limites surgissant des nuées et des brumes, dévoilant des escarpements rocheux vertigineux, des forêts épaisses, des eaux dormantes chargées de vapeurs, de pluie, de neige ou de vent, univers abrupt mais cependant toujours serein, d’où la menace est absente, univers équilibré et apaisé où l’on se sent bien et où l’on voudrait être aux côtés de ces minuscules personnages qui meditent face à la nature, évoluant dans des espaces immenses et d’un calme rassurant.

En regardant les nouvelles encres de Lu Yi-Ling, comment ne pas voir surgir le Liszt des Années de pèlerinage, lui aussi en son temps pareillement subjugué par la découverte de l’Italie ? Les encres de Lu Yi-Ling, à l’image des ruissellements irisés des Jeux d’eau à la Villa d’Este sont l’expression d’un même sens profond et infiniment raffiné de l’observation et de l’écoute des beauté de la nature.

Comme chez Liszt où l’on trouve des silences voulus et nécessaires, il y a chez Lu Yi-Ling des creux et des blancs, qui bien loin d’être des vides, rythment les moments où l’artiste reprend son souffle et s’abandonne jusqu’au vertige à sa fibre rêveuse et poétique où nous ne demandons qu’à la suivre.

Bruno Gilardoni